Pour Kimberose « Out » est le fruit d’une reconstruction artistique et personnelle.
Now I know what my future life will contain
Sunshine instead of rain
And now that I can stand up for myself
I’ll go on and on and on and on
Il paraît qu’à 30 ans sonne l’heure des premiers bilans. Pour son deuxième album, Kimberose mise sur la réconciliation avec soi-même. L’opus « Out » est sorti ce vendredi 29 janvier, trois ans après « Chapter One », qui l’avait alors poussée sur le devant de la scène.
Les 14 chansons (en anglais, sauf la dernière), toutes signées d’un son soul-pop soigné et puissant, racontent la renaissance d’une femme blessée, mais qui a su se retrouver et est désormais prête à aller de l’avant. Quant au jazz, il est une nouvelle fois présent de temps en temps, clin d’œil aux chansons passées ; comme un vieil ami qui veillera toujours sur cette évolution.
Cette nouvelle aventure, Kimberose l’aborde aussi avec de nouvelles personnes (dont son petit frère). Kimberose, c’était autrefois un groupe et un projet musical mené de front avec son guitariste et compagnon, Anthony Hadjadj. Aujourd’hui, Kimberose, alias Kimberly Kitson-Mills, se libère et se dévoile telle qu’elle est. Elle parle du passé pour mieux se projeter dans le futur, et ainsi refermer un chapitre de sa vie.
Certaines chansons sont lumineuses, pleines de vitalité, et d’autres sont plus sombres, presque mélancoliques. Parfois, les refrains sont portés par des chœurs puissants, comme pour rendre la transition plus intense encore, entre « l’ancienne » et « la nouvelle » Kimberose.
Et ça commence fort, avec le tonique « Back On My Feet » qui ouvre l’album. C’est d’ailleurs sur ce titre que l’on comprend pourquoi l’artiste a parfois été considérée comme la Amy Winehouse française. « See I’m only here to break free / It was a moment in time I got a new story line », nous raconte-t-elle. Une jolie introduction au reste des chansons, un bilan du chemin parcouru pour arriver jusqu’ici.
« Out » est le fruit d’une reconstruction artistique et personnelle. Se replonger dans la musique l’a aidée à reprendre le cours de sa vie, et vice-versa. Ce deuxième album est l’occasion pour elle d’accepter ses faiblesses (« Yeah, I’m way too weak to combat I’m weak and I’m ok with it », dans « Weak And Ok »), et de reconnaître les démons qui l’ont parfois côtoyée, comme dans « Sober », où elle avoue que l’alcool a un temps été un refuge pour elle : « I hate being sober / My hands are shakin’ and the nights are lonely / I put my body and my soul through hell for you ».
C’est à partir du titre « Fire », le neuvième, que l’album semble prendre une nouvelle tournure. Après avoir admis ses faiblesses, la voilà qui renaît de ses cendres, tel un phénix. Kimberose a toujours en elle cette passion, cette force et cette flamme pour avancer : « I’m grateful to you I’m feeling brand new / And that’s how I knew with you I’d never lose », chante-t-elle.
« Out » apparaît comme une bouffée d’oxygène bienvenue pour Kimberose : elle s’autorise à aller de l’avant et se donne aussi le droit d’aimer à nouveau, même après eu le cœur brisé (« Keep On Loving ») : voilà l’une des plus grandes forces de l’être humain.
Autodidacte, Kimberose puise ses inspirations auprès de Billie Holliday, Aretha Franklin ou encore Rita James. Si elle s’est d’abord fait connaître en participant à l’émission La Nouvelle Star, en 2013, c’est bien en 2017 qu’elle partage pour la première fois son univers avec son premier EP (« It’s Probably Me »).
Avec « Out », Kimberose a trouvé une nouvelle voix, où sincérité et créativité sont de mises. Une autre voie s’est également ouverte devant elle, et c’est l’esprit apaisé qu’elle semble prête à découvrir ce que la vie lui réserve désormais.
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