Les Buttshakers enflamment le Théâtre de Fourvière.
“Cause we’re the party people night and day
– Off the Wall – Michael Jackson
Livin’ crazy that’s the only way
…
Groove, let the madness in the music get to you”
En seulement 45 minutes de set, les Buttshakers ont totalement électrisé Fourvière. Groove, solos, cuivres, voix puissante, et surtout une irrésistible énergie a poussé la foule à danser sans plus pouvoir s’arrêter, au point même où la chanteuse a rejoint la fosse pour se déhancher furieusement avec le public.
Aucun soucis pour eux de passer de scènes underground à festivals en open-air, ils conduisent le show avec la même assurance.
La partie du public qui ne les connaissaient pas a été enthousiasmé par leur passage, volant presque la vedette aux Snarky : un excellent choix d’inviter ce groupe de la part des Nuits de Fourvière, renouant ainsi avec une scène régionale un peu trop absente lors des dernières éditions.

Selon les légendes, le théâtre aurait été inventé en honneur de Dionysos, et de la folie qui s’emparait des individus assistant à ses cérémonies. Des millénaires plus tard, son cortège tonitruant et extatique, était de retour dans l’amphithéâtre romain de Fourvière, sous la forme des Buttshakers, première partie de Snarky Puppy, le temps d’une soirée possédée par un groove endiablé.
Avec un premier EP sorti en 2008, c’est une véritable consécration pour le groupe de jouer sur la scène des prestigieuses Nuits de Fourvières. Composés de Sylvain Lorens à la guitare, Jean Joly à la basse, Josselin Soutrenon à la batterie, ainsi que de Simon Girard au trombone et Léo Ouillon au saxophone baryton, et menés par la véritable ménade soul Ciara Thompson, les Buttshakers enflamment les foules à coup de rythmiques funk bien senties et d’une énergie flirtant avec le punk depuis maintenant presque 15 ans, depuis Lyon jusqu’au désormais succès international.
Ils ont profité de l’occasion pour jouer des morceaux extraits de leur dernier album, Arcadia, sorti en novembre 2021, plus orienté soul que les précédents avec lequel ils empruntent une direction politiquement engagée. Ciara, Américaine de naissance, y brosse le portrait sans concession de son pays natal, ses mensonges et sa violence, comme dans Not in My Name, un titre qui n’est pas sans rappeler Kendrick Lamar. Mais le format album reste avant tout un support pour ce qui a fait leur renommée : leurs prestations scéniques folles.
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