Loyle Carner à Jazz à Vienne, ses 3 chansons à vivre en live
Vendredi 30 juin, le festival réputé de Jazz à Vienne a attiré tout Lyon et ses environs pour un plateau Hip-Hop digne de ce nom.
Sur la grande scène, la line up s’étalait de 20h à 00h et n’était pas moins constituée de Yaron Herman, Oxmo Pucino, Loyle Carner et Sampa The Great. Ces artistes déjà attrayant sur papier ont su combler les attentes des spectateurs et ont délivré des sets riches mettant parfaitement en valeur leurs musiques.

Pour cet article nous allons nous intéresser en particulier à ce rappeur londonien, aux textes sensibles, profonds et personnels qui lui ont permis de se démarquer sur cette scène hip-hop anglaise. On parle de Loyle Carner et ses 3 chansons à vivre en live.
Il est difficile de faire un classement quand l’entièreté du set mérite sa place dans la liste, mais quelques chansons avec des significations bien distinctives nous ont permis d’établir nos sons favoris.
Still : être perdu dans sa vie
“It’s my favorite song, and do you know why ? Because it’s the one I was the most afraid to release”
Dévoiler à l’entièreté du monde qu’on se sent complètement perdu est courageux et peut faire extrêmement peur. Mais en partageant ce son Loyle Carner montre que nous ne sommes pas seuls dans nos émotions et qu’il est normal de pouvoir en parler quand on ne sait plus où aller.

Yeah, I’m saying I’m lost, still, wondering my cost, still, if you hit me then I bruise, ’cause I got nothing to lose I could tell you that it’s just as real
Cette chanson fait office d’étreinte quand tout va mal alors pouvoir l’écouter en live permet de lâcher et chanter ces émotions partagées avec des inconnus qui nous entourent le temps d’une soirée.
Homerton : Devenir parent
Loyle Carner dans certains de ses projets aborde ses relations familiales compliquées, notamment avec son père qui a quitté son domicile quand il était très jeune.
En étant métisse et après le départ de son père, Loyle a grandi dans une famille et dans une communauté blanche où il était compliqué pour lui de partager des difficultés que sa famille ne pouvait pas comprendre.

In ‘Nobody Knows’ “At first, that song wasn’t even made for anyone else’s ears, other than me and my dad, so I could exorcise those demons and say ‘Listen, dad. I reached out to you, the Black man, and you didn’t take my hand. I then spoke to my white stepdad, before he passed away, and he didn’t understand. So where do I go?’ That’s what I’m talking about, things that happened in my house.”
En 2020 Loyle apprend qu’il va être papa, lui donnant la détermination de se reconnecter avec son père autant pour lui que pour son fils.
Homerton est donc une chanson dédiée à son fils, Où Loyle Carner aborde sa volonté d’être le meilleur père pour lui, même si le sien n’était pas présent dans sa vie.
Your heart the only other thing I got
I start to think about the legacy I leave
To the mother and the seed, to the people who believe
Late at night, as I let the pen bleed
To be the father with the magic up his sleeve

En live cela donne une prestation remplie d’émotion dans laquelle Loyle partage avec le public tout l’amour et la fierté qu’il a pour son fils.
Loose Ends : L’importance du soutien
I got a lot of love, a lot of loose ends
A lot of people that I wish I knew then
Friends beckon every second you spend
When wettin’ the pen, every letter you send
Avec Loose Ends, Loyle Carner nous confie qu’il aurait aimé avoir depuis toujours ce soutien qui l’entoure maintenant.
Le mix du rap personnel de Loyle et de la voix sensible qu’apporte Jorja Smith crée un morceau pur intimiste qui touche parfaitement nos émotions.

Vendredi Jorja n’était pas sur scène, mais Loyle a pu être accompagné de sa voix émise par des sonos de grandes qualitées.
Le Paysage avec les nuages présents derrière la scène amplifiaient davantage les émotions que nous a procurées Loyle Carner avec Loose Ends dans ce magnifique théâtre antique de Jazz à Vienne.