Maureen Angot donne un aperçu de son premier EP avec « Alerte Rouge »
Je regarde sur Internet,
Et même quand Claire Chazal donne les nouvelles
Tout le monde veut sauver la planète
Mais personne veut descendre les poubelles
Prêts à (re)découvrir un nouveau talent ? Maureen Angot présente son single « Alerte Rouge » ce vendredi 13 novembre, premier projet d’un EP qui sortira début 2021.
Fille d’un chanteur d’opéra, son environnement musical n’est pas varié, jusqu’à l’année de ses dix ans. Tandis qu’elle joue chez des voisins, elle découvre la musique de Michael Jackson.
C’est une révélation : très vite, la voilà qui écrit des paroles de hip-hop avec sa sœur. Elle s’ouvre encore à d’autres d’horizons à ses 18 ans, en devenant danseuse de zumba. À 24 ans, elle s’initie au jazz et à l’improvisation, au conservatoire de Paris.
Maureen Angot s’est d’abord fait connaître du public en intégrant la Star Academy en 2007. Une fois l’aventure passée, elle laisse sa plume s’exprimer, écrivant ainsi des textes pour des artistes tels que Sauveur Antoine, Avalanche et Priscilla Betti.
De son côté, elle enchaîne les projets et développe son propre univers. Elle sort trois titres, dont « Nos coutures », en 2012.
Un morceau repéré par MC Solaar. Le rappeur l’invite alors à faire les chœurs sur son album « Géopoétique », puis ils travaillent ensemble sur deux autres chansons : « Super gainsbarre » et « J.A.Z.Z ». Leur collaboration s’étend jusqu’à la grande tournée retour de MC Solaar, dont elle fait la première partie.
Aujourd’hui, Maureen Angot revient avec un projet solo. Elle y démontre tout son talent et sa débrouillardise. Elle produit ses propres titres, enregistre elle-même sa voix avec le micro de son Mac et garde les premières prises.
Avec « Alerte Rouge », Maureen Angot tire la sonnette d’alarme sur plusieurs sujets : le drame des migrants, ou encore la catastrophe écologique.

Le format carré du clip recentre l’attention du spectateur sur des éléments importants : tissu tantôt rouge tantôt bleu, mouvements rappelant ceux des vagues, une couverture de survie transformée en confettis, de la verdure, un ruban de signalisation…
Les couleurs se juxtaposent aussi les unes par-dessus les autres, jusqu’à suggérer des scènes : lorsque du jaune et du orange dansent derrière une plante, il faut par exemple y voir une métaphore des incendies qui ravagent les forêts.
Idem pour une mer de ballons bleu marine : elle symbolise les (trop) nombreuses victimes lors des tentatives de traversée des migrants.
Si l’esthétique générale est plutôt sombre, le crépuscule arrive néanmoins durant le refrain, comme si reconnaître cet état d’urgence apportait un premier message d’espoir. Ou encore, pour mieux mettre en lumière ces problèmes.
Quant à la mélodie, Maureen Angot opte pour un mélange pop, jazz et hip-hop. Un clavier guide sa voix tout au long de la chanson, et quelques arrangements modernes l’aident à rendre son message actuel.