Maleïka Lâche Prise Avec “Pa Ni Problem”
Maleïka revient avec un nouveau single des plus introspectifs, intitulé PNP, acronyme pour Pa Ni Problem, sorti ce 7 avril dernier. Dans ce texte écrit exclusivement en créole martiniquais, pensé pour les plaies panser et les peines de cœur outrepasser, Maleïka se parle à elle-même et cherche à se conforter.
“Pa ni problem si ou pa pou mwen” (Pas de problèmes si tu n’es pas fait pour moi)
Au-delà de cette première lecture, Pa Ni Problem est aussi un lâcher prise vis-à-vis de relations toxiques entretenues dans son milieu artistique, notamment les directeurs qui souhaitaient formater son art.
Ce titre est donc l’expression de son émancipation, de sa paix et de sa prise de liberté. Liberté prise aussi dans la spontanéité de la réalisation du clip, tourné à huis clos, en respectant l’interdiction de sortir à plus d’1 km de son domicile pendant le confinement actuel.
On peut enfin ressentir le lâcher prise de la chanteuse dans le choix de la production avec ce groove nonchalant, presque enivrant ; les pensées s’évadent dans un décor atmosphérique.
Maleïka incarne cette nouvelle génération d’artistes caribéens qui apportent un nouveau souffle aux musiques de l’Atlantique noir. Dans un univers qui pourrait faire côtoyer J Dilla et Eryka Badu avec des tambours bèlè, la chanteuse distille sa poésie créole introspective et engagée.
Un lâcher prise à double sens: , Maleïka coupe les ponts avec des personnes mais aussi avec les directeurs artistiques voulant formater sa musique.
Intègre et porte-parole d’une nouvelle identité musicale panafricaine, la chanteuse livre une soul élaborée, sensuelle et magnétique. Les livres d’Aimé Césaire, le rap américain militant et la jazz antillais tiennent une place prépondérante dans son éducation culturelle. Épanouie, l’artiste s’envole aujourd’hui de ses propres ailes, pour propulser de manière indépendante la musique caribéenne dans un groove nouveau et futuriste.