Woodstower – BCUC – Live Report
“We call ourselves BCUC, we are singing music for the people by the people with the people.
Very strange, very weird, but amazing at the same time. So tonight, we are going to take you on the ride of your life.”
Une introduction claire, efficace et prometteuse, les vibes venues tout droit de Soweto étaient bel et bien présentes ce dimanche en concert de clôture du festival Woodstower, dans le Parc de Miribel sous les derniers rayons de l’été.
Une nouvelle date ajoutée à leur tournée sans fin, avec des centaines de concerts depuis l’été 2016, la formation Sud-Africaine continue de répandre son énergie à travers le continent. Leur engagement brûle toujours d’une flamme intarissable, leur musique est un hymne de lutte et de révolte et la prise de conscience du public croisant la route de ces sept soldats se traduit généralement par une envie incontrôlable de danser jusqu’à l’épuisement.
Leur premier message était “Our Truth“, album sorti fin 2016, dévoilant au monde la richesse de ce groupe percutant. S’en est suivi “Emakhosini” au début de cette année.
Dans ces deux sorties ont ne retrouve que trois morceaux et pourtant ces deux EP durent plus d’une demie heure puisque le groupe brille par l’ambiance électrique insufflée dans des morceaux de transe de 20 minutes, qui nous rappellent évidement le grand Fela Kuti, maître du genre.
Cette fois-ci Zithulele ‘Jovi’ Zabani Nkosi, le leader de la troupe, nous annonce dès le début que ça sera un concert court, ils n’ont qu’une heure et quart pour transporter tout le monde dans un état de conscience musicale dont eux seuls ont le secret, il n’y a donc pas de temps à perdre.
L’impact est immédiat, les trois percussions démarrent sur le rythme effréné de “Mayo“, morceau de leur nouvel album, avant d’être très vite rejoints par la ligne de basse de Mosebetsi Jan Nzimande, d’une précision indécente.
Le voyage est lancé, oscillant entre transe rythmique et envolées lyriques de la chanteuse, sans oublier l’hommage bien placé à Nelson Mandela, pour bien rappeler à tout le monde que son travail ne fait que commencer.
La clôture se fait sur “Yinde“, le grand tube du groupe, cette version s’éternise particulièrement, arrivant presque à 30 minutes en passant par la reprise de “The Sound of the Police” de KRS-One ou leur habituel “Don’t Stop the Music” pour haranguer la foule déjà portée dans un état de transe avancé.
La conclusion est simple, comme à chaque fois, BCUC fait mouche, les néophytes n’en reviennent pas, et les connaisseurs continuent de vénérer un peu plus les Sud-Africains, qui ont décidément découvert la recette d’un live réussi.
On regrettera simplement la durée du live, le format légèrement trop court entraîne fatalement une réduction des envolées lyriques pour se concentrer sur la rythmique, mais on ne peut pas tout avoir.
En conclusion, pas la peine d’aller écouter ça en streaming, BCUC c’est une expérience pour tous les sens, ça tombe bien, ils ont une tournée encore et toujours chargée en France, alors foncez !