Nuits de Fourvière – Her – Live Report
« Oh we choose the way we’ll be remembered (…)
I think, I think –
We could do anything.
Our wings are broke –
But we’ll keep on gliding. » Her – We Choose.
Chantés par Victor Solf, ces mots sonnent comme une promesse éternelle à son ami parti trop tôt Simon Carpentier. Car Her, c’est d’abord ce duo de musiciens originaires de Rennes, amis au lycée puis au conservatoire, liés par la vie et par la musique.
Mais on n’a pas vraiment le temps de se remettre de nos émotions car le groupe enchaîne avec Queens, un morceau au groove lancinant où les riffs de guitares électriques saturés et incisifs sont de sortie. Le leader, charismatique et habité scande « I fucking hate you for making me wait », peignant le portrait de femmes toutes puissantes au royaume de la sensualité, un thème récurent chez Her.
Puis c’est au tour de Neighborhood, un morceau aux accents funky. La basse est ronde et les harmonies vocales haut perchées omniprésentes sur un refrain aérien. Tout au long du concert, les 4 musiciens chantent et apportent une grande profondeur aux mélodies accrocheuses comme pour le morceau Icarus.
Victor Solf nous offre une performance scénique intense sur On & On, il chante, rappe, se déhanche sur un rythme martelé et pesant. Ce morceau au carrefour des nombreuses influences de Her est le fruit d’un featuring avec le groupe allemand AnnenMayKantereit et le rappeur belge Roméo Elvis.
Débordant d’énergie, Victor Solf pose l’ambiance et tombe la veste pour Union : le groupe entame une balade soul envoûtante qui marque le début d’une douce parenthèse plus calme au milieu du set.
L’alchimie entre les musiciens est au rendez-vous, l’acoustique du théâtre sublime un son parfaitement maîtrisé et c’est avec une certaine fierté que le groupe présente Magic, nouveau morceau joué pour la deuxième fois sur scène. On découvre alors une funk lente et une voix de crooner qui continue à bercer nos sens dans une atmosphère paisible. Lorsque les dernières notes sonnent le public est conquis.
Victor annonce alors le morceau Swim et le dédicace à Simon : le moment est à la communion avec le public qui participe au morceau. Le théâtre antique est debout et tape dans les mains au son de l’hymne fédérateur « Swim against the tide, Walk against the flow ». L’ambiance est à son comble et la parenthèse calme est bien terminée à la fin du morceau. C’est le moment pour le groupe de jouer l’imparable Wanna Be You et tout le public danse sur les guitares funky.
Dernier morceau annoncé, le tube Five Minutes résonne alors. C’est probablement le plus gros succès de Her, et le groupe le revisite dans une version rallongée pleine d’interprétation. On partage un beau moment de proximité, Victor fait chanter son public. Il lance un nouveau clin d’œil à Simon au cours d’une outro fleuve qui monte crescendo et conclut le set en apothéose.
Aux côtés de Mathieu Gramoli (batterie), David Sultan (Basse), Louis Marin Renaud (Guitare/Clavier), Baptiste Pelsy (Guitare/Clavier) et bien sur Simon Carpentier jamais bien loin, il nous présente alors deux nouveaux titres « frais de quelques semaines » : Fight For Love qui vient conclure la soirée par un message d’amour et Utopia avec ses riffs rock et un thème engagé sur fond de rêve américain qui se meurt …
On en conclut qu’un nouvel album et un bel avenir se profile pour Her.
Chanceux, on termine la soirée par un bref entretien avec le batteur Mathieu Gramoli qui revient sourire aux lèvres sur les ondes positives dégagées par le show de ce soir. On lui soutire la setlist du concert ainsi que le détail des noms de ses compères musiciens avant de rentrer léger, partagé entre excitation et émotion.