Opéra de Lyon – Le Festival Du Péristyle Connaît Un Renouveau Avec L’Opéra Underground

Vie métropolitaine ou jungle urbaine

Un nouveau rythme habite son cœur

L’été et ses rêves de Brésil, de Colombie ou d’Ethiopie

Soupire des promesses de voyage, au fil de fugaces mélodies

… Vivaces souvenirs d’un apéro sous l’opéra.

Après avoir dévoilé sa programmation pour la saison 2018-2019, l’Opéra de Lyon n’en finit pas de surprendre son public avec l’annonce de son traditionnel festival du Péristyle.

Ce festival a permis, et ce durant de nombreuses années, de familiariser le public au son du jazz, grâce à une série de concerts organisés en pleine terrasse tout l’été et toute la semaine.

Sur cette même place où l’on a coutume d’admirer des danseurs hip hop s’entraîner et répéter leurs figures, de nouveaux spectacles prennent place chaque soir.

C’est ainsi que l’on a découvert la saxophoniste Nora Kamm et son groupe Dreisam, le trio Uptake,  ou encore le trompettiste Julien Bertrand dans la formation Ompa Bompa.

Cette année, le Péristyle fait peau neuve et élargie ses horizons artistiques. Le jazz, étant une musique des plus riches, s’étend au-delà des frontières européennes et s’associe à des cultures encore peu connues du grand public.

Qui plus est, de la nouvelle charte graphique aux nouvelles têtes d’affiche, on comprend le nouveau parti pris de l’Opéra pour explorer de nouveaux pays et nouvelles visions de la musique.

Excluant le terme “World music”, étiquette hélas trop large pour apprécier les spécificités de chaque genre et style, l’Opéra de Lyon parle d’ethio-jazz, de musique du Nil, de balkan de chambre, de jazz brésilien et même de hip-hop/brass.

C’est ici la mission de l’Opéra Underground :

“La mission de cette autre scène de l’Opéra est justement de rassembler des expressions artistiques actuelles diversifiées, qui s’adressent à des publics multiples, apparemment disparates : une espèce de miroir souterrain de la ville et du monde dans lequel elle s’inscrit.

Avec des musiques dites du monde – pour la simple raison qu’elles ont été créées, par des musiciens, quelque part dans le monde… Et puis d’autres peut- être étiquetées jazz – puisque le jazz est fameusement difficile à définir”, explique Oliver Conan dans sa note d’intention.

Il poursuit en précisant que “ces musiques ont en commun d’être créées aujourd’hui, par des musiciens fascinés par les hybrides ; des musiciens ayant grandi avec le jazz, avec le rock, avec la musique classique ; des musiciens qui ont étudié la musique des générations passées, mais aussi la musique de leurs voisins, et des voisins de leurs voisins ; des musiciens pour qui les vieilles dichotomies ne sont plus vraiment pertinentes : musiques savantes ou populaires, traditionnelles ou modernes. […]

L’Opéra Underground espère faire justice à ces nouvelles générations et présenter des musiques qui allient la tradition à l’iconoclasme, la virtuosité à la sobriété et l’énergie des musiques populaires à la richesse harmonique des musiques savantes.”

Témoins de l’ambition de cette nouvelle programmation, voici une sélection d’artistes qui ont su retenir notre attention pour les soirées du 7 juin au 1er septembre 2018 :

Foehn Trio
du 22 au 23 juin

Un ingénieux trio lyonnais dont le nom s’inspire des vents secs et chauds du sud. Leur aptitude à enflammer l’auditoire lors de leurs concerts suggère en effet une montée de température.

Bad Fat
du 2 au 4 juillet

L’association originale d’un brass band avec un rappeur aux influences Wutang et aux allures de Joey Bada$$.

La première fois qu’il nous était donné de découvrir un rappeur avec une fanfare, ce fut avec l’Urban Renewal Project, lequel partage la vision qu’une telle configuration contribue à renouveler le jazz.

Ceferina Banquez
du 9 au 11 juillet

Cette date est historique. Considérée comme “la reine incontestée du Bullerengue”, genre propre aux Caraïbes et à la Colombie, pour ce festival du Peristyle, ce sera la toute première fois que la vénérable de 73 ans jouera en Europe et partagera son histoire marquée de “la violencia c’est-àdire les années de guerre civile et de terrorisme paramilitaire.”

Hearing Things

Hearing Things suggère de tendre l’oreille dans les streets de New York.

“Matt Bauder est un saxophoniste et compositeur newyorkais très impliqué dans de multiples contextes qui vont
du jazz, à l’avant-garde et au rock. Il a collaboré avec des musiciens aussi différents que Arcade Fire, Roscoe Mitchell,
Jovanotti, Fred Anderson et Iron and Wine.

Son quartet Hearing Things est sa tentative, peut-être chimérique, d’invoquer ces voix entendues un instant – en mêlant des influences apparemment disparates – le jazz des organ trios, le rhythm and blues instrumental des années 50, l’ethio-jazz, le rock des années 60.”

SUPERGOMBO
du 2 au 4 août

Autre groupe lyonnais, fin connaisseur du langage africain, qui exprime avec éloquence un jazz teinté de chaudes couleurs funk. Impressionnant d’une énergie impétueuse en live, Supergombo est une révélation afro funk à ne pas manquer.

Carina Salvado
du 16 au 18 août

“Avec son nouveau trio, Carina Salvado explore un univers plus personnel encore et affirme sa maturité de fadista.
Elle privilégie des compositions originales, toutes imprégnées d’une saudade résolument moderne.”

Bezzib
du 20 au 22 août

Bezzib “emprunte une grande partie de son vocabulaire aux musiques des Balkans, mais en réarrange la syntaxe en y mêlant des règles musicales issues des musiques classiques européennes, du jazz et des musiques improvisées.”

JOAO SELVA
du 27 au 29 août

“Joao Selva est le fruit d’une collaboration avec le bassiste et producteur Bruno Patchworks Hovart: une plongée dans
l’univers tropicaliste des années 70 qui mêle samba, soul, disco et funk vintage.”

Ti’kaniki
1er Septembre

Le collectif maloya le plus dynamique de la ville clôturera cette programmation authentique sur une danse effrénée; digne de la culture réunionnaise.

Le Péristyle n’a cette année rien à envier aux programmations estivales, aussi éclectique qu’un Festival des Nuits de Fourvière ou qu’un Festival de Jazz A Vienne.

Marcus Gon

Rédacteur en chef de Sounds So Beautiful, et auteur de l’œuvre Poetically Yours. ,Storytelling, ou l'art de conter une histoire, l'effort de véhiculer un message, l'exploit de communiquer une émotion, ou bien encore le miracle d'inspirer et d'influencer. Sounds So Beautiful, founded by writer and musician Marcus Gon, is the international media, specialized in the music industry, working closely with advertisers and public relations, and allowing emerging artists to develop their career. Poetically yours

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