Inauguration de La 21e Edition de Woodstower – Honneur Au Rap CéFran avec BLADE, Remy et Nekfeu
Ce jeudi 29 août 2019, le festival Woodstower inaugurait sa tant attendue vingt-et-unième édition. Programmation teintée de rap et d’electro, avec une préférence pour le rap français. Mainstream ou émergents, les artistes sélectionnés sont tous autant excellents les uns que les autres, et partagent le même amour du verbe dans cet espace vert : le Grand Parc Miribel.
Perdu dans le fond de la fosse ou perché du haut de la tirolienne, le public s’explose de rires, de cris, de fun, et d’uniques souvenirs.
Premier à passer, BLADE, groupe de hip hop lyonnais, lauréat du Ninkasi Lab , ouvre les festivités. La soirée parfaite pour le groupe, reconnaissant les influences Nekfeu dans la prose de Max Nabis, le MC du groupe. BLADE s’est démarqué en étant le seul à proposer un show musical, quand, à l’opposé, les autres têtes d’affiche offrent un spectacle Dj set. Leur groove, aux mises en place surprenantes, embrasse sans détours la culture hip hop, puise sa source dans le jazz, et contourne doucement les voies de l’electro.
S’ensuit Rémy, ce lyriciste d’Aubervilliers, repéré par Mac Tyer et signé sur Defjam. Il fait des vagues avec ses phases et ses fans jamais ne se lassent de le suivre en live.
Programmé lors de la Ninkasi Urban Week 2018, Woodstower, programme une valeur sûre pour une enflammer la scène. Ses textes profonds projettent des images vivaces, empreints de sentiments et souvenirs qui ne jamais ne s’effacent. Ses phases ego-trip sont tout aussi mordantes, et c’est pour cela qu’on apprécie Rémy.
Pour ceux qui viennent voir la tête d’affiche du festival, il faut savoir que ce n’est de fait non pas Nekfeu qui se donne en concert, mais bien son collectif, son entourage.
En effet, comme il le dit dans son film Les Etoiles Vagabondes, quand toute l’attention est portée sur sa figure, il ne se sent jamais aussi seul que perdu “devant un public de de 80 000 personnes”. En revanche, lorsque ses amis d’enfance, ses frères de plume, et son label Seine Zoo Records le portent, il ne se jamais autant “entouré”.
“Je ne me sens jamais aussi seul que quand la fête bat son plein” (Risibles Amours)
Pour ceux qui n’ont encore eu le temps de programmer leur soirée Nextflix, avec un plat de sushis à déguster dans le noir, pour mieux apprécier le film Les Etoiles Vagabondes, le concert de Ken commence avec l’intro du film, et démarre sur le banger de l’album Cheum.
Plus le show progresse, plus les classiques défilent : Tempête, Martin Eden, Egerie… c’est le Feu.
Peu de titres du nouvel album sont défendus sur scène. Album conceptuel, et réel aboutissement artistique, c’est certainement une oeuvre plus appréciable en disque qu’en live.
Au fur et à mesure, le feu s’éteint pour laisser place à ses collègues du $-Crew, ou encore pour saluer ses featuring absents (Damso, Nemir, Vanessa Paradis…).
Si le rythme redescend légèrement en milieu de concert, le Feunnec termine en beauté avec le traditionnel saut dans la fosse ; bain de foule en canoë ou ballon gonflable. Une belle manière de terminer sa tournée estivale.
Le festival continue ce soir avec Josman et samedi avec Alpha Wann.