ROCKY – La Créativité Infinie
Différents courants d’influences empruntés,
Codes et références avec aisance détournés,
Sources d’inspiration aussi fraîches que diverses
Esthétique originale et sophistiquée, pour une musique sans étiquette,
Le groupe ROCKY est une révélation de créativité.
Leur album Soft Machines sorti le 21 octobre 2016, le groupe originaire de Lille, met en scène et en lumière leurs collection de 9 chansons, co-produites par Guillaume Brière (The Shoes), pour une expérience riche et unique.
Dernièrement ils étaient à La Gaité Lyrique, à Paris et continuent d’enflammer les festivals de cet été :
Premièrement présenté comme un groupe de pop-electro, leurs différentes influences produisent une musique-expérience, une musique fusion.
S’y fusionnent des nuances Gospel (perceptibles dans les choeurs), Soul et R&B, grâce à la voix très douce d’Inès Kokou, chanteuse du groupe.
Elle y apporte aussi de la richesse, en variant les langues, y plaçant certes de l’anglais mais aussi du mina, en hommage à son cher Togo, sur des musiques faites pour le dancefloor, élaborées par les multi-instrumentistes Laurent Paingault, Tom Devos et Olivier Bruggeman.
A l’écouter on dénote une grande inspiration pour Beyoncé avec des paroles clin d’oeil (“put a ring on it”) ou simplement une vibe similaire à cette diva qui chante l’Amour dans tous ses états.
La voix de cette chanteuse, associée à l’énergie mise en scène ou dans certains singles, ou encore avec le nom même du groupe, suggère un bel oxymore.
Quand bien même le nom ROCKY laisse visualiser une force brute, et une musique plus que punchy,
C’est quelque chose de doux, presque fragile, auquel on est exposé.
ROCKY est en effet loin de jouer les durs, et préfère jouersur cet antagonisme, et c’est ce qui rend le concept de leur musique intéressante.
Sachant que leur concept renferme plusieurs références cachées et autres codes détournés, il est aussi intéressant de se pencher sur le titre même de l’album.
Soft Machine renvoie aussi au groupe de jazz fusion britannique dumême nom, dans les années 1960, précurseur dans le style rock psychédélique.
Le second élément qui viendra valider cette hypothèse est l’esthétique si particulière du groupe et à la fois si similaire au band Soft Machine, quoique plus moderne avec leurs costumes futuristes, voire afro-futuristes :
ROCKY est un groupe inclassable, et s’impose comme révélation hexagonale à ne pas manquer en live, avec une scénographie pleine de surprises : en quelques mois ils ont su faire vivre leur album.