Diggin’ : la nouvelle vague soul de la scène émergente suisse
Vous vous demandez peut-être s’il y a des vagues sur le lac Léman ?
À vrai dire pas tant que ça…
Mais en matière de musique, la scène suisse regorge de pépites prêtes à déferler bien au-delà des rives paisibles de la Riviera Lémanique.
Aujourd’hui, on vous présente Diggin’ : un groupe qui s’est fait une place de choix au cœur de cette scène émergente en pleine effervescence, et qui mérite toute votre attention à l’occasion de la sortie de leur premier album.
Tout commence à Lausanne en 2018 autour de trois potes de la région : Yannick Popesco (chant et claviers) , Dany Cerone (guitare) et Gabriel Scheder (batterie).
Les 3 musiciens décident de se réunir pour entamer un voyage artistique audacieux. L’idée du projet ? Créer une musique futuriste à mi-chemin entre la soul et la pop alternative.
Très vite, leur son se dessine au fil des compositions. Le groupe revendique les influences de la nouvelle génération indie-soul en s’inspirant d’artistes tels que Yellow Days, Nick Hakim Skinshape et Still Woozy…
La machine est lancée, mais comme pour toute l’industrie musicale, la pandémie vient mettre un coup d’arrêt à cet élan. Cette pause imposée n’aura pas raison de la créativité du groupe, bien au contraire, lui permettant d’affiner ses chansons et sa structuration.
Lorsque les restrictions sont levées et que la vie reprend son cours normal, le groupe reprend du service et se restructure avec l’arrivée de Simon Palluel (basse) et Vadim Saukin (claviers). Retour en trombe, Diggin’ commence à partager sa musique, prêt à rencontrer son public.
Le groupe enchaîne les sorties importantes avec 3 EP en 3 ans, un rythme effréné pour une formation qui s’occupe de tout en indépendance totale.
Entre 2022 et aujourd’hui, l’univers Diggin’ prend de l’ampleur, notamment grâce aux EP Another Logic (avril 2023) et Thousand of Ways (janvier 2024) qui posent les bases d’une esthétique singulière qui va démarquer le groupe.
Musicalement d’abord, avec un son rafraîchissant et novateur. Le groove d’une soul jazzy intemporelle rencontre la production d’une pop contemporaine foisonnante. Diggin’ offre à l’auditeur une expérience multiple. Les accords de guitares sont jazzy, les rythmiques et la basse savent se faire funky, la voix de Yannick offre la douceur et l’intimité d’une folk feutrée tout en jouant avec des flows hip-hop saccadés, le tout réuni dans une atmosphère lo-fi futuriste.
L’oreille est intriguée par cette alchimie unique et se laisse aller à la découverte d’un nouveau monde empli de poésie. Car le message est aussi profond que les arrangements musicaux, prenant la forme de questionnements philosophiques sur la place de l’être humain dans une société moderne et technologique pleine de changements et de contradictions. Le groupe se place en spectateur de notre époque avec détachement et nonchalance, il y trouve sa place avec une pointe de sagesse rieuse.
Diggin’ a aussi bien compris que la musique seule ne suffit plus pour offrir une expérience complète au public. L’esthétique visuelle et le marketing sont aussi travaillés soigneusement pour matérialiser l’imaginaire à la fois vintage et futuriste qui transpire des morceaux.
Grâce à tous ces ingrédients qui s’emboîtent à merveille, le groupe obtient vite l’intérêt qu’il mérite : les EP sont diffusés sur des radios nationales et les concerts s’enchaînent.
L’année 2024 marque un tournant important pour Diggin’, notamment grâce à deux dates majeures dans l’histoire du groupe. D’abord un concert au festival Cully Jazz en avril. C’est là qu’on découvre le groupe en live pour la première fois.
Au cours de deux sets en collaboration avec la RTS (Radio Télévision Suisse) le groupe déchaîne les passions dans le public. L’ambiance est à la fois intimiste et électrique, Yannick invite le public à se prendre en photo avec un appareil jetable, tandis que Simon termine le concert dans la foule, porté sur les épaules d’un spectateur. On est conquis et on prend contact avec le groupe pour en savoir plus.
On apprend que l’actualité de Diggin’ est en pleine effervescence. Les partenariats s’enchaînent, l’équipe derrière le groupe grandit – au niveau du son live, du stylisme, de la communication – pour préparer LA date de l’été : le Montreux Jazz Festival.
Consécration donc, Diggin’ se produit sur la Super Bock Stage de Montreux en août 2024.
Une juste récompense qui leur permet de s’imposer auprès d’un public plus large comme un des noms importants de la scène montante suisse.
Pour boucler la boucle de cette année 2024 retentissante, le groupe décide de sortir un premier album 12 titres le 22 novembre 2024.
New, Again est disponible depuis un peu plus d’une semaine et voilà tout l’objet de cet article : il est de votre devoir d’amateur de musique d’écouter le nouvel album de Diggin’ !
L’album est l’aboutissement de toutes ces années de travail que l’on vient de vous raconter. Comme le titre le laisse deviner, il symbolise le renouvellement constant du groupe au cours des dernières années et fait la synthèse de l’univers groovy et sensible crée par Diggin’.
Vous voulez découvrir de nouvelles dimensions musicales que vous n’avez pas encore explorées ? Sans aucune hésitation, foncez écouter New, Again, et vous nous remercierez plus tard.
Diggin’ a retravaillé les morceaux de ses deux premiers EP pour en magnifier la production générale mais a aussi ajouté 4 chansons inédites pour compléter le tableau.
En découle un album remarquablement abouti qui souffle un vent de nouveauté et de fraîcheur sur l’indie-soul que l’on aime tant.
La semaine prochaine, on vous décrypte l’album plus en détail, mais en attendant on vous laisse découvrir New, Again, une petite pépite disponible sur toutes les plateformes de streaming habituelles (on vous met le lien Spotify juste en-dessous)
À bientôt !
En savoir plus sur Sounds So Beautiful
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
