Fatoumata Diawara & Damon Albarn créent London Ko : fusion de Bamako et Londres
Avec son nouvel album London Ko, Fatoumata Diawara réinvente la musique traditionnelle africaine, elle qui nous avait dernièrement replongé dans ses racines mandingues, avec les projets Maliba ou Le Vol du Boli d’Abderrahmane Sissako. C’est avec son dernier album Fenfo qu’elle avait entamé l’invention de son propre style, qui lui a valu une nomination aux Grammy Awards et aux Victoires de la Musique en 2019.
Elle continue aujourd’hui de bousculer les codes, et nous plonge dans un univers éclectique et avant-gardiste. En teintant sa musique de différentes couleurs (afrobeat, jazz, pop, électro, ou encore hip hop), il devient alors impossible de classer London Ko dans une case.
“J’ai mis tout mon amour, mon âme et mon corps dans le processus créatif de cet album”.
Fatoumata Diawara
Chanteuse, musicienne, actrice, porte-parole et militante… à 41 ans, Fatoumata Diawara est incontestablement devenue une star internationale, fantastique touche-à-tout.
Damon Albarn co-produit l’album London Ko, et intervient sur 6 morceaux.
C’est en musique qu’elle choisit d’agir et nous dévoile la possibilité d’un autre rapport au temps. C’est par ce va-et-vient entre un style avant-gardiste et l’éloge des ancêtres, qu’elle désamorce les dissonances du présent. Le mélange des genres est alors entendu comme un levier d’émancipation. Fatou se joue également des espaces géographiques, comme le suggère le titre de l’album, London Ko. Un néologisme qui symbolise aussi sa collaboration avec Damon Albarn, d’où émerge un nouveau monde, fusion de Bamako et de Londres. Un clin d’œil à la richesse du mélange, de l’ouverture à l’Autre ; à l’importance de l’interculturalité. Figure centrale de la musique anglo-saxonne et fin connaisseur de la musique africaine, Damon Albarn co-produit l’album en intervenant sur pas moins de six morceaux.
Pour moi, London Ko signifie l’ouverture d’esprit. Cela représente aussi la connexion de Damon Albarn à la musique malienne.
Fatoumata Diawara
London Ko : Fatoumata Diawara transcende toutes les frontières.
L’artiste ne se contente pas de la richesse britannique, mais va puiser en Caroline du Sud, à Cuba, et surtout la France ; elle Fatoumata Diawara renouvelle sa collaboration avec – M – son ancien compagnon de route du projet Lamomali.
Deuxième extrait de London Ko, album à venir le 12 mai prochain, Massa Den croise les langages et chante l’amour avec poésie. Choix créatif subtil, d’associer un français à cette ode à l’amour, quand on sait que le français est, depuis toujours ou presque, considéré comme la langue de l’amour.
Grâce à un sondage international réalisé par Babbel en mars 2015, nous avons maintenant la preuve en chiffres que le français est la langue de l’amour.
Babbel.com
Aujourd’hui, on associera les langues africaines à ce love language.